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Autres cinéastes
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Atef al-Tayyeb

né en 1947 au Caire, après des
études de cinéma (réalisation), il travaille
comme assistant de quelques grands, notamment Youssef Chahine et Shadi
Abdessalam. Son deuxième film, Le chauffeur d'autobus,
est un coup de maître, où une mise en scène audacieuse
est mise au service d'un scénario impeccable. Ses films sont
immédiatement reconnaissables à la virtuosité
de leur facture et à la vigueur de leur dénonciation
sociale et politique. Sa mort prématurée en 1995 à
la suite d'une opération à coeur ouvert a privé
le cinéma égyptien nouveau d'une de ses valeurs les
plus sûres.
Article al-Jadid (en anglais)
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Le chauffeur d'autobus
Egypte, (orig. Sâ'iq
al-utubîs, 1983)
Afin de
sauver de la faillite l'entreprise familiale, un fils - ancien soldat
de la guerre d'Octobre aujourd'hui chauffeur d'autobus - fait la tournée
de ses frères et soeurs pour essayer d'obtenir leur aide, mais
se heurte à l'indifférence et à l'égocentrisme
d'une société que l'infitâh a réduit à
une course à la fortune. Un film à la fois poignant
par son histoire et saisissant par la virtuosité de sa mise
en scène.
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L'amour
au pied des pyramides
Egypte, (orig. Al-hubb
fawqa hadabat al-haram, 1986)
Librement inspiré
d'une nouvelle de Naguib Mahfouz.
Avec Ahmad Zaki,Athâr
al-Hakîm
Les démêlés
d'un employé salarié du secteur public confronté
à la crise du logement.
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Daoud Abdel
Sayed

né au Caire en 1946, il a travaillé après son diplôme
de l'Institut supérieur du cinéma du Caire comme assistant
de Youssef Chahine . S'impose dès son premier long métrage
Les voyous comme un virtuose de la mise en scène. La consécration
vient véritablement avec Kit Kat, fable à la fois
truculente et réaliste sur l'état de délavbrement
de la société égyptienne dans les années
quatre-vingt-dix, servie par la remarquable performance d'acteur de
Mahmoud Abdel-'Azîz. Parmi ses films marquants: A la recherche
de Sayed Marzouq (1991), La Terre des Rêves (1993)
et Le Voleur de joie (1995)
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Les
Voyous
Egypte, (orig. al-Saalîk,
1985)
Avec Nour el-Chérif,
Mahmoud Abdel Aziz
Deux petits
voyous passent de la petite délinquance au monde des gros trafics.Ce
faisant, il bâtissent une fortune considérable, avant d'être
dépassés par leur cupidité et de voir tout ce qu'ils
avaient bâti s'effondrer autour d'eux.
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Kit
Kat
Egypte, (orig. al-Kît-Kât,
1991)
Adapté d'un roman homonyme
de Ibrahim Aslan
Dans un
quartier populaire du Caire, le cheikh Hassouna, un aveugle indolent
et artiste à ses heures, met de la distraction dans sa vie
misérable en manipulant les autres et en faisant exploser les
tabous.
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La terre des rêves
Egypte, (orig. Ardh al-Ahlâm, 1993)
Avec Fâten Hamâma, Yahia al-Fakharâni, Amîna Rizq
Narguis,
une veuve arrivée à la cinquantaine sans avoir jamais véritablement eu
d'ambitions propres, sinon le dévouement à son défunt mari et à ses
enfants, est pressée par ces derniers d'émigrer aux Etats-Unis pour
leur permettre ensuite de la rejoindre. Le film couvre les vingt-quatre
heures précédant son départ, sorte de dernière chance donnée par les
autorités consulaires américaines, faute de quoi les formalités
seraient purement et simplement annulées.
Ce départ met une forte pression sur les épaules de Narguis qui de ce
fait, s'aperçoit dans la nuit qu'elle a perdu passeport et billet
d'avion. S'engage alors une folle équipée pour retrouver les documents.
Le matin même, elle a percuté un excentrique qui l'a recueillie
quelques secondes dans sa voiture. Elle est persuadée que cet homme,
qui fait profession de magicien, a retrouvé les documents qu'elle
aurait laissé tomber dans sa voiture. Loin de démentir, ce dernier, qui
ne veut pas rester seul avec sa bouteille en cette nuit de nouvel An,
s'accroche à cette compagnie qui lui semble envoyée par le destin...
Fâten Hamâma (en petite femme énergique, à la fois déterminée et
complètement perdue) et Yahia al-Fakharâni (hurluberlu marginal et
éthylique mais néanmoins aguerri aux embûches de la vie) forment dans
ce film émouvant un duo d'acteurs mythique, qui donne corps aux
blessures de l'existence, jouant au chat et à la souris tout en
comprenant peu à peu ce qui fait le prix de la vie.
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Radwan
al-Kashif

né au Caire en 1952. Après des
études de cinéma (réalisation) et de philosophie,
travaille pendant une dizaine d'années comme assistant (Youssef
Chahine et Daoud Abdel Sayed entre autres). Après Pourquoi
les violettes, son premier film remarqué et primé
par le jury du festival international du Caire, il réalisera
deux films importants, Le magicien et surtout La sueur des
dattes, dans lequel il a mis sa connaissance intime du tissu des
relations rurales dans sa région d'origine au service d'une
fable poétique et tragique.
Tragique commme le fut la mort en 2002 de cet homme
qui avait dédié toute sa vie à une meilleure
connaissance de son prochain et de son art.
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La
sueur des dattes
Egypte, (orig. 'Araq al-Balah,
1998)
Avec Cherîhân
Tous les
hommes d'un village de Haute Egypte, après avoir émigré
pour tenter leur chance à la ville ou dans d'autres pays arabes,
découvrent à leur retour que l'adolescent qu'ils avaient
laissé là en compagnie de leurs femmes est devenu un
homme fait et écouté. Ils décident de lui faire
payer le prix de leur frustration
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Le
magicien
Egypte, (orig. al-Sâhir,
2002)
Avec Mahmoud Abdel-'Aziz,
Menna Chalabî, Salwa Khattâb
Un magicien
veuf vit seul avec sa fille adololescente qu'il essaie par tous les
moyens de protéger du monde extérieur, lui interdisant
tout commerce avec les autres. Cet équilibre est rompu par
l'arrivée dans le quartier d'une voisine qui fait profession
d'épiler le corps des femmes. Bientôt, elle installe
son emprise sur l'adolescente tout en l'aidant à rencontrer
son amoureux à l'insu de son père...
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Mohammad Khan

né au Caire en 1942, étudie
à la London Film School. Commence par s'intéresser au
cinéma par le biais de la critique (il a publié plusieurs
ouvrages) avant de s'attaquer lui-même à la mise en scène.
On lui doit le renouveau du cinéma dans les années quatre-vingts
et notamment cette volonté de mettre sa caméra dans
la rue, loin de l'atmosphère confinée des studios. Bien
qu'il ait retenu l'attention assez tôt dans sa carrière
avec des films comme Un oiseau sur la route ou Rendez-vous
à dîner, il trouve véritablement sa voie dans
les films réalisés entre 1986 et 1992. A partir de là,
il paraît un moment tenté par une voie plus commerciale
et moins convaincante, avant de revenir en force avec Les rêves
de Hind et Camelia, sans doute un des films majeurs du cinéma
égyptien de ces dernières années. On y retrouve,
comme chez Atef al-Tayyeb, une dénonciation féroce des
dérives de la société égyptienne couplée
à une affection sans borne pour le tissu des petites gens.
Il a aussi tenté de trouver
des solutions innovantes en matière de financement du cinéma,
mettant au point des partenariats complexes avec des acteurs de la
vie économique.
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Le retour d'un citoyen
Egypte, (orig. Awdat muwâtin,
1986)
Avec Yahia al-Fakharâni
Un homme
qui a travaillé de longues années dans le Golfe rentre
en Egypte où il est décidé à mettre ses
moyens au service d'un projet local. Après diverses tentatives
infructueuses, victime de la cupidité des uns et de l'indifférence
des autres, il finira par renoncer à ses illusions et vouloir
repartir comme il est venu.
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L'épouse
d'un homme important
Egypte, (orig. Zawjat
rajul muhimm, 1988)
Avec Ahmad Zaki,Mirvat Amîn
Comment
un membre de la police secrète finit par appliquer dans son
jeune ménage les m^mes méthodes (autoritarisme, intimidation,
torture) que celle qu'il applique aux prisonniers suspectés
d'opposition politique. Un film féroce sur l'absence de démocratie
et plus encore sur le machisme ordinaire.
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Les
rêves de Hind et Kamilya
Egypte, (orig. Ahlâm
Hind we Kamilya, 19??)
Avec Naglâa Fathi,
Ahmad Zaki,'Aïda Riâd
Deux jeunes
femmes bernées par la vie et par les hommes décident
de prendre leur destin en main. Un film porté par le rêve
de ses deux héroines, quoique totalement désenchanté.
L'interprétation de Naglâa Fathi est proprement stupéfiante
dans le rôle d'une femme lucide qui voit tous ses rêves
s'effondrer autour d'elle sans jamais renoncer à ses ambitions
ni à sa dignité, même quand elle se trouve obligée
de faire des ménages pour nourrir son foyer. Probablement un
des plus beaux portraits de femme du cinéma égyptien
(et, osons le dire, du cinéma tout court).
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Khaïri
Bichara

né à Tanta en 1947. Diplômé
de réalisation de l'Institut supérieur de cinéma
du Caire. Travaille comme assistant de Hussein Kamal et Tawfiq Saleh.
Une bourse lui permet de partir parfaire sa formation en Pologne.
A retenir notamment son premier film, La péniche 70,
sur la génération des intellectuels voués au
seul pouvoir de la parole, et surtout Le collier et le bracelet,
un film situé en Haute Egypte qui réussit l'adaptation
d'un roman très dur de Yahya Taher Abdallah. Après Jour
doux... jour amer, un film signant le retour de la mythique Fâten
Hamâma, il prend un virage plus commercial, avec des fantaisies
plus ou moins réussies.
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La péniche 70
Egypte, (orig. Al-'awwâma
70, 1982)
Avec Ahmad Zaki, Tayssîr Fahmi, Kamal al-Shennâwi, Magda al-Khatîb
Un
cinéaste projette de réaliser un documentaire sur une cotonnerie, quand
il est avisé par l'un des ouvriers de l'existence de graves
malversations. Accompagnée de sa fiancée journaliste, ils entreprennent
de dénoncer le scandale à la police, mais échouent lamentablement.
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Le
collier et le bracelet
Egypte, (orig. Al-Toq wal issowira, 19??)
Avec Cherîhân,
Izzat al-'Alâyli
En Haute-Egypte,
le destin tragique de trois femmes confrontées aux traditions
impitoyables de la Haute-Egypte. A voir notamment pour la performance
de Cherîhân dans un rôle aux antipodes de son image
de petite fille gâtée.
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Yousri Nasrallah

né
en 1952 au Caire, a fait des études de sciences politiques à
l’Université du Caire avant de diriger ses pas vers l’Institut du
Cinéma du Caire en 1973. Après quelques années au Liban comme
journaliste à al-Safir, il devient l’assistant de Youssef Chahine sur
La Mémoire (1982), sur Adieu Bonaparte (1984) et sur Alexandrie, encore
et toujours (1990). Il est, par ailleurs, le co-scénariste de ces deux
derniers films. C’est en 1987 qu’il réalise son premier long métrage de
fiction Vols d’été, présenté la même année à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes. En 1993, il signe Mercedes, son second long métrage, et en 1999, La Ville. Il est également l’auteur d’un documentaire poignant intitulé À propos des garçons, des filles et du voile, pour la chaîne de télévision européenne Arte (1995).
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Vols d'été
Egypte, (orig. Sariqât Sayfeyya, 1987)
Avec Ahmed Mohamed Ahmad, Chohdi Srour, Hani Hussein, Ihab Abdelhakim, Menha Batraoui
Dans
les années Nasser, une micro-société bourgeoise "fin de règne".
L'enfance et ses petites trahisons, les couples qui se font et se
défont, toute une atmosphère surannée, et aussi Dahlia, un très beau
personnage de jeune femme militante. Un premier essai très maîtrisé,
très émancipé du cinéma de Chahine avec lequel il partage toutefois un
sens très sûr de la direction d'acteurs.
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La ville
Egypte, (orig. Al-Madîna, 1999)
Avec Bâssem Samra, Abla Kâmel, Inès de Medeiros, Roschdi Zem
Un
jeune égyptien qui rêve d'être acteur s'exile à Paris où il échoue
comme boxeur dans des combats truqués. Pour avoir voulu jouer "pour de
vrai", il fait perdre de l'argent à ses mentors qui le punissent en le
laissant pour mort. Recueilli aux urgences, il est soigné par une belle
infirmière qui s'éprend de lui et lui redonne lentement la vie. Trahi
par un "ami" qui lui dérobe son passeport, il perd tout, jusqu'à son
identité, avant de rentrer au Caire et de s'apercevoir que tous ses
idéaux étaient factices. Un film bouleversant de justesse qui a été
récompensé au festival de Locarno 2000. Interprétation très
convaincante de Bâssem Samra et de Ahmad Fouad Selim, littéralement
habité dans le rôle du père.
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La porte du soleil
Egypte, (orig. Bâb al-Chams, 2004)
Avec Hiam Abbas, Fadi Abou-Samra, Rim Turki et la participation exceptionnelle de Béatrice Dalle
La
Porte du Soleil est le dernier long métrage de fiction de Yousri
Nasrallah. Adapté du roman éponyme de l’écrivain libanais Élias Khoury
qui raconte sous forme d'une fiction polyphonique la tragédie du peuple
palestinien, le film a été réalisé entre 2002 et 2004 et présenté en
sélection officielle, hors compétition, au Festival de Cannes 2004.
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Marwan Hamed

fils du grand scénariste Wahid Hamed,
Marwan Hamed a réalisé un film tout à fait convaincant en portant à
l'écran le best-seller de Alaa El Aswany, L'immeuble Yacoubian
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L'immeuble
Yacoubian
Egypte, (orig. 'Imârat
Yaakoubiân, 2006)
Avec Adel Imam, Nour El-Sherif,
Yousra, Essad Youniss, Ahmed Bedeir, Hend Sabri, Khaled El Sawy, Khaled
Saleh, Ahmed Rateb, Bassem Samra, Mohamed Imam
Ce film
est adapté du roman éponyme de l’écrivain Alaa
El Aswany.
Mise
en scène quelque peu académique mais très bien maîtrisée, et s'appuyant
sur un casting remarquable. A noter particulièrement la performance
de Adel Imam en vieux pacha nostalgique, et celle de Hend Sabri dans
le rôle de Bossaïna. Le film a bénéficié d'une distribution internationale
et s'est taillé un joli succès tant en Egypte que dans les salles
parisiennes. Le film a reçu le prix de la Huitième biennale des cinémas
arabes organisé à l'IMA de Paris.
Bande-annonce
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